Archivo de junio 2011

27
Jun
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Monday 27th Juin: Go the Fuck to Sleep

Le faux livre pour enfants qui venge les parents américains

par Claire Levenson

Aux Etats-Unis, le best-seller de la saison est un petit livre de comptines plein d’animaux bariolés, de bébés assoupis, et de rimes truffées de « fuck » et « shit » (« putain » et « merde »).

« Go the Fuck to Sleep », un titre que l’on pourrait traduire par « endors-toi bordel ! », est devenu le chouchou des jeunes parents américains. La réaction majoritaire peut se résumer ainsi : « Enfin quelqu’un qui ose exprimer ce que je ressens ! »

Dans cette parodie des berceuses en vers, chaque page met en scène la frustration croissante d’un parent qui ne parvient pas à faire dormir son bébé. « Ton ours en peluche, je l’emmerde ! », pense tout haut le parent du récit.

Taboue, refoulée, la rage parentale éclate au grand jour, et l’auteur Adam Mansbach invente un nouveau genre : le faux livre pour enfants qui fait rire les adultes.

Une culture de préciosité et de perfection liée à l’éducation

Dans la version audio, c’est l’acteur Samuel Jackson qui incarne cette frustration avec brio. « C’est le meilleur rôle de Samuel Jackson depuis “Pulp Fiction” », assure Mansbach, qui a dédié l’ouvrage à sa fille de 3 ans.

« Il y a cinquante ans, on laissait pleurer les enfants dans leur chambre », expliquait l’écrivain lors d’un débat à la New York Public Library :

« Maintenant, il y a toute cette culture de préciosité et de perfection liée à l’éducation des enfants. Les parents doivent être parfaits, et ils ont peur de reconnaître que leurs enfants ne sont pas parfaits. Ils se sentent isolés dans leur expérience des frustrations quotidiennes. »

Plus de 400 personnes étaient venues pour la soirée, qui a commencé par un enregistrement du texte lu par le réalisateur Werner Herzog, et s’est finie avec de la vodka servie dans des biberons.

Au départ, une blague d’Adam Mansbach sur Facebook

Le livre engendre dans la presse un débat sur le « parenting » (l’équivalent français serait le néologisme « parentage »), mais au départ l’ouvrage est une simple blague née d’un post sur Facebook. « Mon premier livre pour enfants sera intitulé Go the Fuck to Sleep », avait plaisanté Mansbach, qui, à 34 ans, a déjà trois romans à son actif.

Ses « friends » ont trouvé ça drôle, et quelques semaines plus tard, il commençait à chercher des rimes en « …eep ».

La publication était initialement prévue pour octobre, et la petite maison d’édition Akashic Books prévoyait d’imprimer quelques dizaines de milliers de copies.

Mais après que des versions PDF du livre ont circulé, qu’une lecture publiquea été donnée à Philadelphie, les pré-commandes se sont envolées.

Actuellement, le livre est numéro 3 des ventes sur Amazon, et plus de 400 000 copies ont été imprimées. « Go the Fuck to Sleep » sera traduit dans une quinzaine de langues, dont le chinois, l’hindi, l’italien et le norvégien, et Fox a acheté les droits pour un film.

Un best-seller qui ne sera pas facile à adapter en français

Les illustrations sont signées Ricardo Cortés, un habitué des projets décalés qui a notamment illustré « It’s Just a Plant » (« C’est juste une plante »), un ouvrage expliquant la marijuana aux enfants.

La France résiste pour le moment aux charmes de cette berceuse déjantée, mais cela pourrait changer, plusieurs éditeurs ayant exprimé leur intérêt. Rendre l’humour de ces vers dans une autre langue n’est certes pas facile :

« Le tigre se couche dans la jungle qui frémit
C’est l’heure où les moineaux cessent de faire du bruit
Ton ours en peluche, je l’emmerde. J’apporte plus rien, c’est fini
Ferme les yeux, dors. Bordel, arrête les conneries ! »

Si ces vers résonnent autant aux Etats-Unis, c’est aussi car le pays est en plein débat sur les « parents hélicoptère » ou « hyper-parents », ceux qui protègent leurs enfants de manière excessive.

Un récent article du magazine The Atlantic raconte l’histoire de ces mères qui demandent aux enseignants de ne pas utiliser de stylo rouge sur les copies, car ce serait trop traumatisant pour les petits, et d’autres qui appellent l’école si leur fils n’a pas le meilleur rôle dans la pièce de théâtre du collège.

Il y a aussi ces clubs de foot dans lesquels les entraîneurs ne comptent pas les points, car perdre serait trop dur à vivre… Le but est de protéger les jeunes de toutes les frustrations, déceptions et difficultés de la vie. Une mission qui peut rendre fou.

Une réaction contre les parents qui veulent tout contrôler

En quelque sorte, « Go the Fuck to Sleep » est une réaction contre ces parents qui veulent tout contrôler, et créer un monde dans lequel leurs enfants ne rencontreraient aucun obstacle. « Tout ce qui est écrit sur le parenting est vraiment ridicule », résume Mansbach, qui tient à apporter un peu de second degré dans le monde très sérieux des parents modèle.

Dans les commentaires sur Amazon, certains lecteurs parlent d’une expérience cathartique qui leur a permis d’aborder le coucher de bébé avec plus d’humour et de distance.

L’autre morale de l’histoire, c’est que 32 pages rédigées en quelques jours peuvent générer beaucoup plus d’argent que des romans sur lesquels on passe des années. Des grandes maisons d’édition ont proposé de racheter les droits du livre à Akashic Books pour près d’un million de dollars.

« Grâce à ce livre, ma fille vivra dans une belle maison, pas un dépotoir », explique l’auteur. Quant au directeur d’Akashic, il songe déjà à une retraite dans les Caraïbes.

source: http://www.rue89.com/2011/06/28/le-faux-livre-pour-enfant-qui-venge-les-parents-americains-211022

19
Jun
11

domingo 19 de junio: Lionel Soukaz en el suplemento SOY

El amigo francés

Pionero del cine queer y undergorund de Francia, Lionel Soukaz (1953) vuelve a la carga, cámara en mano por las calles de París, mientras visita con Soy viejos reductos y recuerda aquellas películas eróticas que escandalizaron al público y avivaron a los censores de los sesenta, y que tuvieron a dos amantes suyos, Copi y Guy Hocquenghem, como actores atípicos y de lujo.

En este restaurante japonés, donde se come bien por apenas 10 euros, el mejor menú es el Tonkasu. Me lo dice Lionel Soukaz en esta especie de guía por su ciudad y su mundo. Lionel es un personaje histórico de Francia, del cine, del cine militante gay. Director de películas como Race d’Ep (que en inglés se tradujo como El siglo gay, en argot), Maman que Man (en la que interviene Copi, en el papel de padre de Soukaz) o Ixe, que fue clasificada como XX por sus escenas de sexo homosexual, y por lo tanto marginada del circuito comercial en los sesenta. Bueno, agrega Soukaz, también Race d’Ep fue censurada, pero una carta firmada por Foucault, Barthes, Deleuze, Sartre, Simone de Beauvoir, entre otros, la sacó de apuro. Soukaz fue además en su tiempo uno de los productores más jóvenes de Francia, animándose con películas experimentales, que como era previsto, fueron una ruina económica. Salimos del restaurante japonés y nos paseamos por el barrio gay de París, vamos a Le Vagabond, lugar de drague de aquellos años… Hay otro bar, Le Sept (ahora es un bar brasileño), que también era un lugar de drague gay, pero más chic. “Del Vagabond nos íbamos al Royal, que durante el día era un bar burgués, pero de noche era para las locas.” Y allá vamos efectivamente al Royal, que está a unas cuadras, yo atrás, Soukaz adelante, quien muy seguro encara al mozo: “En los setenta ¿acá no había una barra que cruzaba en círculo? ¿Lo modificaron?”. El mozo se ríe: “En los setenta yo no había nacido”. Es en esa misma barra, que ya no es circular sino recta, que se desarrolla buena parte de Race d’Ep. En esa misma barra, Guy Hocquenghem intenta levantarse a un rubiecito que… Bueno, no voy a contar el fin de la película. Sólo agregar que en esa barra salta Copi, se emborracha, en una de sus pocas actuaciones cinematográficas. (Copi odiaba el cine y Lionel fue uno de los pocos en convencerlo).

¿Por qué los homosexuales tienen que hacer películas de homosexuales?

–No es que tengan que hacer películas de homosexuales. Lo que pasa es que en un tiempo era muy reprimido y era nuestra manera de salir del closet. Además yo siempre reflejé con mi cine mi propia vida. Si mi vida es una vida de homosexual, las películas también. Los heterosexuales también hacen películas de heterosexuales. ¿No?

¿Cómo empezaste a hacer películas?

–Me empezó interesar el cine de chico, en la cinemateca de Chaillot, donde pasé gran parte de mi adolescencia. Además, a los 16 me ocupaba de un cineclub en el Liceo Turgot. El cine fue siempre para mí un lugar de refugio. Estar en la oscuridad, rodeado de desconocidos es una gran experiencia. Cuando éramos adolescentes, yo y unos amigos rodábamos con cámaras súper 8 de nuestras tías o parientes que usaban para filmar sus vacaciones y con eso hacíamos cortometrajes. Esas fueron mis primeras películas. En los setenta organizábamos festivales y los llevábamos de ciudad en ciudad. Yo vivía de eso. En esa época hice Boy Friend y Le sexe des anges, que fue mi coming out.

¿Cómo veía tu familia toda esta exposición de tu homosexualidad?

–Al principio yo me había cambiado un poco el nombre, para que mi papá pudiera decir “no es mi hijo, es otro”. Pero después me di cuenta de que no había arreglo. Mi padre lo vivía muy mal, tuve muchos problemas con él hasta su muerte. Mi madre murió cuando yo tenía veinte años. Fue muy duro para mí, ella era mi cómplice. Yo escondí mi homosexualidad hasta mis veinte años. La famosa doble vida, una de heterosexual, otra real.

¿Por qué el cine experimental?

–En el cine experimental hay una “experiencia”, hay algo de alguien. Además el cine experimental es más personal y más pobre y marginal. Yo siempre me sentí cerca de los marginados. Creo que los homosexuales siempre estarán del lado de las minorías. Y además hay una razón para elegir el cine experimental y es que soy muy malo para conseguir financiamiento. Con poco dinero, no queda otra. Siempre hay concesiones a hacer. Inclusive si se hace un video y se pone en YouTube o dailymotion te ponen publicidades o te censuran la mitad. Será que uno tiene que elegir qué concesiones hace y cuáles no haría nunca.

Después de tu “coming out” con Le sexe des anges hiciste Race d’Ep, con Guy Hocquenghem, ¿Cómo fue esa experiencia?

–Primero, fue mi encuentro con Guy Hocquenghem, que fue uno de los grandes amores de mi vida, junto con Copi, que también participa en la película. Fue una de las primeras películas homosexuales francesas hecha por homosexuales. Contamos la historia de la homosexualidad desde la invención de la palabra en 1860, reflejando cómo había servido para sacarnos de las prisiones y ponernos en manicomios. La película fue censurada, tuvimos que cortarle más de veinte minutos, pero así y todo pudimos hacer el film que queríamos.

Race d’Ep fue censurada, pero con Ixe fuiste mucho más allá.

–Sí, con Ixe hice todo lo que nos habían censurado en Race d’Ep. Fue una provocación, una investigación en torno de lo pornográfico. También influyó mi experiencia con las drogas. De alguna manera hice esa película para dejarlas. Una terapia. Aun hoy cuando veo la película me siento mal. Como digo, fue una terapia. Fue la más dura de mis películas. La más crítica y cómica también.

Después estuviste mucho tiempo sin filmar. ¿Qué pasó?

–Por un lado la ruina económica. Ixe fue un fracaso a nivel de recaudación. Estuvo prohibida en todos lados y tuve que cerrar mi productora. Pero además tuve un período muy oscuro, debido al sida. Todos mis amigos más cercanos murieron a fines de los ochenta de sida. Tuve un período de mucha felicidad y trabajo, desde los veinte a los treinta. Después, con la muerte de mis amigos, perdí las ganas de trabajar.

¿Allí surgió la idea del “diario filmado”?

–Cuando mi novio Herbé se enfermó, quise registrar los últimos momentos de su vida. Después seguí con mi propia vida, con la de mis amigos. Registrar un mundo que creía se acabaría pronto. Ahora tengo más de dos mil horas de video. Siempre tengo una cámara cerca (de hecho una lucecita roja nos vigila encendida al lado del vaso) por las dudas.

Siempre tuviste buena relación con los “argentinos de París”.

–Conocí a Copi en 1977 gracias a Guy Hocquenghem y estuve cerca suyo hasta su muerte. En el grupo también estaba Raúl Escari. Muchos años después conocía, creo que en un baño, a Pablo Pérez. A través de él encontré un lindo grupo de amigos argentinos, Diego Vecchio, Cuneo, como si me los hubiera enviado Copi. Ellos me dieron ganas de volver a filmar.

http://www.pagina12.com.ar/diario/suplementos/soy/1-2010-2011-06-18.html

18
Jun
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Samedi 18: scènes de la vie clownesque II

Lisou, l’ânesse

Le strip-tease des clowns

Mr Kreg & Proserpine

Proserpine

Duel de gâteaux entre Proserpine et Sushi

17
Jun
11

Vendredi 17: scènes de la vie clownesque I

7 clowns, 7 familles, 7 jours

Arrachant les clowns de la piste du cirque et du plateau du théâtre, l’Apprentie Compagnie s’amuse à les balancer dans des villages ruraux, de moins de 3000 âmes, là où il n’y a les infrastructures pour recevoir aucune troupe. Concrètement : pendant sept jours, sept clowns vivent avec sept familles, partageant leur quotidien, sept heures par jour. L’expérience a été faite, non sans succès, à Châteauroux, Chinon, Saint-Gaudens, maintenant dans l’Artois, bientôt à Voreppe. A la fin de l’expérience, les clowns invitent toute la communauté à une performance —dont ici quelques images— mettant en scène les aventures et les mésaventures vécues tout au long de la semaine.

Mr Kreg

« On a déjà reçu plusieurs correspondants étrangers, alors pourquoi pas un clown ! », s’est dit Madame K, de Fresnicourt-le-Dolmen, en découvrant l’avis à la population lancé par Culture Commune. Mais recevoir un clown chez soi ce n’est pas du tout la même chose.

Qu’est-ce que ça fait un clown chez soi?

Fritz

Un clown peut vous donner le sourire quand il pleut et qu’il fait noir, faire la pluie et le beau temps, manger les fleurs des parterres, lire vos messages mail sous votre épaule, embrasser le facteur sur les lèvres, boire du champagne dans une chaussure malodorante, montrer aux voisins ses parties honteuses (mais les clowns n’ont pas honte), changer de sexe à volonté (plusieurs fois par jour et dans les deux sens), cracher sur la maîtresse de l’école, balancer des gâteaux à la crème à la figure du maire de la commune, voler les enfants d’une famille et les placer chez une autre, redistribuer les terres et les richesses, libérer les femmes, les fous, les vieux et les enfants, abolir l’Etat et faire la révolution.

Professor Fritz

13
Jun
11

Monday 13 Juin: Two is One

Krista and Tatiana craniopagus conjoined twins.

06
Jun
11

5 juin: Lucie Schwob/Claude Cahun

Claude Cahun
du 24 mai au 25 septembre 2011

Claude Cahun, née Lucy Schwob (1894-1954), est à la fois écrivain, femme de théâtre, et photographe.

Intimiste, poétique et largement autobiographique, l’œuvre de Claude Cahun, qui s’étale sur une vaste période allant de 1910 à 1954 — peu avant sa mort —, échappe aux tentatives de classification ou de rapprochement. Ce sont sans doute ses autoportraits qui ont suscité le plus d’intérêt. L’artiste s’y sert de sa propre image pour démonter un à un les clichés associés à l’identité. Claude Cahun s’est réinventée à travers la photographie (comme à travers l’écriture), en posant pour l’objectif avec un sens aigu de la performance, habillée en femme, en homme, cheveux longs ou crâne rasé (chose des plus incongrues pour une femme de l’époque).

Longtemps méconnue, l’œuvre photographique de Claude Cahun s’est imposée ces dernières années comme l’une des plus originales et des plus fortes de la première moitié du XXe siècle. Elle marque rétrospectivement un jalon capital dans l’histoire du surréalisme tout en faisant écho à l’esthétique contemporaine.
L’exposition du Jeu de Paume, la première de cette importance en France depuis seize ans, réunira un large ensemble d’oeuvres majeures, dont quelques pièces peu connues ou jamais exposées, et mettra en valeur à la fois la diversité et l’unité de la démarche photographique de Claude Cahun.

> Commissaires : Juan Vicente Aliaga et François Leperlier

source: http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=1397&lieu=1&idImg=1447

01
Jun
11

1 juin: célébrations du prix de rome




Autor/Auteur

DIEGO VECCHIO, Buenos Aires, 1969. Reside en Paris desde 1992.

Publicó "Historia calamitatum" (Buenos Aires, Paradiso, 2000), "Egocidio: Macedonio Fernández y la liquidación del yo" (Rosario, Beatriz Viterbo, 2003), "Microbios" (Rosario, Beatriz Viterbo, 2006) y "Osos" (Rosario, Beatriz Viterbo, 2010).

Contacto: dievecchio@gmail.com

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